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Femmes immigrantes

Récits de douleur et de résilience

Le Centre des femmes afghanes de Montréal offre des services aux personnes issues de l’immigration depuis plus de 15 ans. En novembre 2019, cet organisme a lancé un livre,  «Femmes immigrantes, récits de douleur et de résistance», qui nous laisse découvrir les expériences douces-amères de femmes dans leur pays d’origine. Et suite à leur arrivée au Canada en tant qu’immigrantes

Ce projet ne se serait jamais réalisé sans le soutien de Madame Makai Aref, qui a reçu le Prix humanitaire de l’année pour son dévouement sans bornes dans l’amélioration de la vie d’innombrables immigrant.e.s.

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Nous voudrions exprimer notre sincère gratitude à tous ceux qui ont pu assister au lancement officiel du livre "Les femmes immigrantes, récits de douleur et de résilience", hier soir. Nous avons été profondément flatté.e.s et honoré.e.s de votre acceptation de que vous ayez accepté notre invitation et de vos très nombreux, généreux et gentils commentaires. Nous voudrions aussi remercier toutes celles et tous ceux qui n’ont pas pu être présent.e.s...leurs meilleurs voeux, merci ! mais qui nous ont envoyé leurs meilleurs vœux. Merci à toutes et à tous d’avoir assisté à cet événement.

C’est un travail de passion qui a trouvé son chemin vers la publication, grâce au soutien et aux conseils extraordinaires de Hafteh.  Nous sommes très reconnaissantes envers nos conférencières invitées pour nous avoir consacré un peu de leur temps ainsi que pour leurs paroles généreuses. Merci à: Makai Aref la présidente de Centre des Femmes afghanes, Caroline Savic responsable du bureau de la députée de Westmount-Saint-Louis Jennifer Maccarone, Christine Hoang représentante du conseil municipal de la ville de Montréal, Sayed Mujataba Ahmadi attaché politique de l’ambassade de l'Afghanistan et Judy Wong directrice adjointe d'Action Catholique Montréal.

Un grand merci à Victoria Jahesh et à l’équipe de coordination pour la planification, l’organisation et la tenue d’un aussi merveilleux événement.

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Nous remercions également les femmes qui ont partagé leurs parcours personnels et leurs vécus. Nous sommes honoré.e.s de votre soutien et de votre intérêt à changer la situation des femmes dans le monde.

Extraits

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Makaï

Je n’oublierai jamais la date du 22 septembre 1992. À 4h du matin, accompagnée de mon fils de 14 ans, de ma fille de 11 ans et de mon autre fille âgée de un an qui dormait dans mes bras, vêtu d’une façon farfelue, les yeux remplis de larmes et avec un cœur brisé, nous avions dit adieu à notre ville que nous aimions tant pour nous rendre vers une destination inconnue. Nous sommes allés vers Mazâr-e-Charif et depuis là, au Tadjikistan. (161)

L’intensité de la guerre augmentait. Les forces de Gulbuddin Hekmatyar envoyèrent cinq mille roquettes en une journée vers Kabul et tuèrent des milliers de civils. Plus d’un tiers de la ville avait été ruinée volontairement. Les conflits et les assassinats continuèrent jusqu’au jour où les deux côtés décidèrent d’annoncer un cessez-le-feu afin que les diplomates et les forces étrangères puissent quitter la ville. C’est à ce moment-là que nous avions décidé de quitter la maison dans laquelle nous avions investi plus de vingt années de notre vie. (160)

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Mohrokh

Le 24 août 2011, après avoir terminé une réunion professionnelle à Mazâr-e Charîf, elle décida d’aller rendre visite à sa mère avec son frère. Toute la famille était chez elle et l’attendait. La voiture dans laquelle ils se trouvaient tous les deux s’était arrêtée devant la maison, elle était descendue puis était entrée dans la maison. 

 

Quelques secondes plus tard, une grande explosion rendu les gens du quartier sourds. Les vitres s’étaient brisées en un clin d’œil et les murs étaient fissurés, comme si le plafond était tombé sur la tête de la famille Yousefzi. Les menaces s’étaient finalement réalisées et la voiture qui venait d’exploser était la sienne. Le corps sanglant et sans âme de son frère de 28 ans gisait à côté du ruisseau. Ce jour-là, quatre autres personnes avait été tuées et dix autres blessées. (40)

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Wereshmin

Je me souviens très bien qu’en 1990, un jour avant le début de l’année scolaire, on nous avait annoncé l’assassinat d’une des camarades de cours de ma fille Maryam, qui se trouvait être également sa meilleure amie. D’après les informations que nous avions, le meurtre de cette jeune fille était politique.

En entendant cette triste nouvelle, Maryam eut une crise nerveuse. Nous avions dû l’emmener à l’hôpital. Cet évènement qui avait touché directement ma famille m’avait convaincu de trouver une solution rapidement avant que cela ne soit trop tard. J’étais déterminée à obtenir des passeports pour mes enfants et moi-même. Le pays vivait un grand moment de crise et obtenir ces passeports n’était pas chose facile. (118)

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